L’initiative des 99 % qui fonderait un impôt sur le non revenu pour les 1% afin d’offrir le bonheur au 99 % autres est l’envers de toutes les valeurs qui fondent le vivre-ensemble et la prospérité économique de notre pays.
Elle est un non-sens économique car toute augmentation de la pression fiscale aboutit à limiter la production de richesse et affaiblit la croissance.
Elle est créatrice d’inanité fiscale puisqu’elle fixe de vagues objectifs basés sur un coefficient multiplicateur des revenus réellement perçus, taxant ainsi un revenu fictif.
Elle repose en outre sur un sophisme car la présentation du pourcentage retenu, qui est incontestablement percutant d’un point de vue rhétorique (99 contre 1), n’est en fait que l’acte de propagande d’une cause facile.
Et, comme tout acte de propagande, le projet porté par les Jeunes socialistes soutenus par leurs aînés établit un amalgame dont le seul but est de générer fracture et division.
En réalité, la figure du riche et tout autant théorique et abstraite que celle du pauvre. Qui, pourquoi, combien, comment ?
Mais ceci n’est pas important pour les initiateurs qui manient l’abstraction : ce qui compte, c’est de diviser et de créer des facteurs de lutte.
En ce sens, cette initiative constitue un retour contemporain de la loi Terroriste sur l’accaparement (26 juillet 1793). Bien sûr, la sanction n’est pas la peine de mort comme sous la Terreur. Mais l’esprit est le même : celui qui possède devrait quelque chose à celui qui ne possède pas, d’autant plus qu’il est minoritaire et donc non représentatif.
Les adversaires de la démocratie libérale rôdent pour imposer leur notion du bonheur collectif et multiplient leurs initiatives…
SwissRespect soutient le rejet massif de cette initiative car elle porte en son sein les germes de la division en créant une dialectique entre les possédants et les possédés, les gentils et les méchants.
Au contraire, c’est l’union de ses habitants dans l’adversité, leur travail et leur pragmatisme, valeurs fidèlement transmises de génération en génération, qui a créé la Suisse et cette idée du pays. « Unus pro omnibus, omnes pro uno ».
Malgré les différences culturelles et des influences extérieures parfois antagonistes, le miracle Suisse permet à des gens différents de vivre ensemble et de partager leur bien-être au sein d’une démocratie. Notre modèle unique est toujours aujourd’hui une référence mondiale.
Qu’il vive !
SwissRespect, le 15 septembre 2021